Le roman multiplié par le cinéma
Buster Keaton, dans Sherlock Junior, 1924 |
Pourquoi est-on souvent déçu par les adaptations de livres au cinéma ? , se demande ce matin Claire Tervé dans un article du Huffington Post, à l'occasion de la sortie de l'adaptation, par Albert Dupontel, d'Au revoir là-haut, de Pierre Lemaître.
Parce que rien ne rivalise avec l'imagination, on s'en serait douté.
Si la réponse était attendue, l'article aura au moins eu l’intérêt de me faire découvrir la "vision" du critique André Bazin, sur l’adaptation d'un roman au cinéma :
« Il ne s'agit pas de traduire si fidèlement, si intelligemment que ce soit, mais encore de s'inspirer librement, avec un amoureux respect, en vue d'un film qui double l’œuvre, mais de construire sur le roman, par le cinéma, une œuvre à l'état second. Non point un film comparable au roman, ou "digne" du livre, mais un être esthétique qui est comme le roman, le roman multiplié par le cinéma ».
André Bazin - Pour un cinéma impur. Défense de l’adaptation
(in Cinéma. Un œil ouvert sur le Monde, Éditions Clairefontaine, 1952)
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