La mémoire qui flanche…



Pour son projet de voyage littéraire autour du monde, Lire le monde, Sandrine a demandé à de nombreux lecteurs qu’ils lui soumettent leurs coups de cœur du bout du monde, des titres de romans, recueils de nouvelles, récits de vie ou de voyages qui les ont particulièrement marqué.

Si certains titres me sont venus spontanément à l’esprit, d’autres restaient désespérément bloqués dans les limbes de ma mémoire. En voulant réveiller mes souvenirs avec les billets de feu mon blog, j’ai découvert que, telle qu’elle a été faite à la fermeture de mon compte, la sauvegarde ne me donne pas accès direct à mes textes que je n’ai bien entendu pas pris la peine de copier préalablement, pensant pouvoir les consulter à volonté… grâce à cette sauvegarde.

Après un moment de profonde déconvenue, j’ai décidé d’en prendre mon parti, y voyant un signe, la page du blog était ainsi définitivement fermée. Sauf qu’au fond, j’avais un mal de chien à me résigner ; l’idée que ces billets (mais aussi tout le temps et l’énergie que j’y avais consacré) soient à tout jamais perdus ne cessait de me tarauder.

Ne reproche-t-on pas souvent à Internet de ne jamais rien oublier ? Je devrais donc bien parvenir à retrouver quelques traces d’anciens billets même si je savais les chemins à emprunter sinueux.
Mais hormis deux trois billets reproduits sur d’autres sites, les liens retrouvés me menaient tous à la même page d’erreur m’annonçant à juste titre que l’adresse de mon blog restait introuvable…
Jusqu’à ce que je finisse par tomber sur un site répertoriant toutes les pages du blog, archivées à la date exacte de sa fermeture (officieuse) ! Au bout d’une pleine journée de copier/coller à la chaîne à m’en endolorir le coude pour plusieurs jours, j’ai récupéré la quasi-totalité de mes billets.

En survolant ainsi plusieurs années de lecture pourtant pas si lointaines, j’ai eu du mal à me reconnaître dans le lecteur que j’étais alors. Depuis que j’ai arrêté de bloguer, mes choix de lecture ont évolué mais, surtout, ils sont plus authentiques, moins influencés par les nouveautés et plus du tout par les services presse.
Quoi qu’il en soit, ces billets sont une photographie d’un épisode de ma vie de lecteur que je suis heureux d’avoir à disposition aujourd’hui, archivés alphabétiquement au format Word, si jamais il me prenait l’envie un jour de rouvrir la boîte à souvenirs.

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